De son propre aveu, Tardif concède que la route qui l’a mené vers les plus hautes sphères décisionnelles du hockey n’a rien de typique.

«Il y a Nikolas Sarkozy qui disait qu’il rêvait d’être président [de la République française] en se rasant le matin. Moi, je ne rêvais pas de ça. Je suis avant tout un joueur de hockey. J’ai appris avec les différents rôles. […] Je suis passé par la porte arrière, par un autre chemin», a fait valoir Tardif.

Après avoir évolué pendant quelque temps au sein de la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ) avec les Ducs de Trois-Rivières au début des années 70, Tardif s’est engagé avec les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) alors que le programme n’en était qu’à ses premières années.

Cependant, après deux saisons, il a, avant de terminer son baccalauréat, accepté l’aventure que lui proposaient les Tigres de Bruxelles en Belgique afin de jouer professionnellement au hockey à 23 ans.

Early Career and International Ventures

«L’Europe, ça m’avait toujours attiré. Je suis un voyageur dans l’âme. Je voulais faire le sport que j’aime avec un petit contrat. J’ai voyagé et j’ai rencontré ma femme!»

Ce qui devait ne durer qu’un an s’est ensuite échelonné sur une deuxième année. Puis, ça s’est déplacé à Chamonix où il est demeuré pendant huit ans. Il s’occupait alors du sport-études de l’endroit, ses premiers pas comme dirigeant.

«Comme nous n’avions que deux pratiques et un match par semaine, j’ai pu travailler dans l’immobilier également. Je vendais des appartements. Puis, la charge de travail a augmenté tranquillement au hockey et j’ai eu quelques blessures. Je commençais à penser à ma reconversion. J’ai été contacté par un avocat de Rouen qui souhaitait créer un club, une structure. Dans cinq saisons, il voulait être champion de France. Ce défi m’a plu. En plus, je pouvais travailler pour la Ville. J’y suis demeuré sept ans.»

Lorsqu’il a accroché ses patins, après avoir réussi l’objectif de l’avocat, il a été engagé par Bouygues Construction en 1990 où il a été ingénieur commercial, endroit où il a œuvré 30 ans. Après quelques années plus loin du hockey, ses enfants ont chaussé les patins à leur tour.

A Passion for Leadership

Il s’est donc impliqué comme entraîneur, président du club, président de la ligue et, ultimement, président de la Fédération française de hockey sur glace, entité dont il a été l’un des fondateurs en 2006.

«Je travaillais chez Bouygues à plein temps en plus du rôle de président. J’ai pu faire les deux. Je suis resté 16 ans comme président.»

À partir de là, son ascension s’est avérée vertigineuse. Il a été chef de mission de la délégation olympique française lors des Jeux de 2014 et de 2018. Ça lui a ouvert les portes du Comité international olympique (CIO) ainsi que des accès avec les différents paliers de gouvernement.

Comme si ce n’était pas assez, il s’est présenté à la FIHG où il a finalement été nommé trésorier de l’organisation en 2012. Puis, en 2021, après avoir hésité à entrer dans la course, il a été élu pour succéder à René Fasel comme président de la FIHG.

The IIHF Presidency: A New Chapter

«Mes 30 ans dans le bâtiment m’ont fait prendre conscience que, même si tu ne sors pas des écoles d’ingénieur, le sport t’apprend des choses comme gagner en équipe, accepter de perdre, se préparer, travailler en équipe. Tu finis par prendre confiance. Je n’aurais pas été prêt si je n’étais pas passé par tout ça avant. Ça s’est construit au fur et à mesure, sans que je le sache. Un jour, j’étais président de la FIHG! J’ai réalisé qu’il faut oser, mais il faut aussi un seuil de compétences.»

Depuis qu’il s’est emparé de la présidence en septembre 2021, les défis n’ont pas manqué pour Tardif.

COVID-19, relocalisation d’une multitude d’événements, guerre en Ukraine, exclusions des équipes russes et biélorusses, retour des joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH) aux Jeux olympiques et développement du hockey féminin, voilà un éventail sommaire des principaux dossiers qui ont retenu son attention depuis son arrivée dans ses fonctions. Et c’est sans oublier la quarantaine d’événements que la FIHG organise annuellement.

Navigating Challenges and Shaping the Future

«C’était ma bienvenue! Nous sommes passés à travers tout ça et nous sommes même bien!»

Il enchaîne ainsi les rencontres avec les dirigeants de différents pays, de la LNH, des autres organisations sportives d’envergure telles que le Comité international olympique (CIO). Même s’il est désormais âgé de 71 ans, Tardif a un horaire très chargé et les temps morts ne semblent pas monnaie courante dans son rythme de vie.

«Nous devons préparer l’avenir aussi. Il y a les Jeux olympiques à venir en 2026. Il y aura des décisions à prendre par rapport à la présence des Russes. Elle sera prise en février 2025. Nous avons trouvé une méthode de discussion avec la LNH. Ça, c’est mon morceau de bravoure. Nous aurons la présence des joueurs de la LNH pour les Jeux de 2026 et de 2030. Ça a été un mois et demi de discussions, mais nous y sommes arrivés.»

À tout cela s’ajoute la synchronisation des calendriers des plus grandes ligues de hockey de la planète, notamment pour favoriser la tenue éventuelle d’une Coupe du monde de hockey en 2028 si tout va bien.

«C’est un peu plus délicat, mais si nous faisons ça ensemble, ça aura un impact beaucoup plus fort.»

A Legacy of Dedication and Vision

Luc Tardif's story is a testament to the power of perseverance, passion, and unwavering dedication to the sport of hockey. His journey, from his humble beginnings in Trois-Rivières to the pinnacle of international hockey leadership, is a source of inspiration for aspiring athletes and leaders alike. As he continues to shape the future of the sport, Tardif's legacy will undoubtedly be marked by his commitment to growth, inclusivity, and the pursuit of excellence on the ice.